Alimentation minceur : nous ne sommes pas que «raison»? (Suite)
Les tendances compulsives
Enfin, plus difficiles, sont les tendances que l’on appelle « compulsives ». Ces tendances correspondent aux envies, aux besoins urgents de manger avec un sentiment de perte de contrôle suivi par un fort sentiment de culpabilité. Ces tendances répondent souvent à un état d’anxiété, de stress, de mal-être, qui entraîne un cercle vicieux. Elles contribuent au sentiment négatif de se sentir en permanence « en faute » : faute d’avoir craqué, faute de ne pas avoir assez de volonté, faute de se sentir moche? Sentiment négatif qui ne fait qu’accroître un trouble de l’estime de soi déjà lié à cette sensation de mal-être dans son corps. Analyser le pourquoi
Le travail pour lutter contre ces tendances consiste avant tout à bien analyser dans quelle registre d’émotions apparaissent ces envies ou ces besoins : sentiment de colère, de rage, d’énervement, de peur, de déprime? Ce sentiment négatif va être « combattu » par le fait de manger. Un calme et un mieux-être surviennent alors, malheureusement fugaces, car aussitôt suivis par un sentiment de culpabilité.
En prenant conscience de ces émotions, de ces sentiments, il est déjà possible d’une part de les apaiser mais aussi de trouver des moyens pour casser cette chaîne du comportement que l’on répète de multiples fois.
« Se poser »
Cet homme (ou cette femme) rentre du travail énervé, stressé par une journée difficile, se jette sur la nourriture dès son arrivée à la maison en essayant tous les jours de résister à cette tendance… Pourquoi ne pas casser le rythme et les rituels du soir et par exemple : se changer en rentrant ou prendre une douche pour « se laver de tous le stress de la journée? », s’installer tranquillement et confortablement pour quelques minutes de détente avant de reprendre les activités de la soirée.
Il suffit parfois de « se poser » et d’élargir son champ de vision pour finalement prendre conscience que beaucoup de solutions s’offrent à nous indépendamment de la nourriture. Les situations ne sont pas toujours simples et parfois ce trouble du comportement alimentaire nécessite une prise en charge et un soutien psychologique. Mais une chose est sûre : il est important de se concentrer sur ses sensations pour bien distinguer la sensation de faim de l’envie de manger.
Dans le même ordre d’idée, il est utile de se demander ce qu’a réellement apporté l’aliment ? A-t-il calmé notre angoisse, notre colère, nos peurs, notre manque d’affection? En étant un peu plus attentif à ces différentes sensations ou ces différentes émotions, il est possible d’avancer réellement dans une plus grande maîtrise de notre façon de manger.